Ambassadrice du Sommet de l’élevage

« Je ne m’attendais pas du tout au coup de fil reçu le 19 juin dernier pour me proposer de devenir “influenceuse du Sommet de l’élevage”. Mon interlocuteur me demandait de mettre en avant le salon sur les réseaux sociaux durant le mois précédant la manifestation, puis de répondre à des interviews pour des journaux, des radios, la TV en direct du Sommet. Passé l’effet de surprise, j’ai accepté cette aventure inédite avec enthousiasme », explique posément Manon Dubois, salariée de l’exploitation paternelle à Vigeois (Corrèze).

Communiquer sur sa passion

Guidée par une vocation d’éleveuse dès la plus tendre enfance, la jeune fille a rapidement ressenti le besoin et l’envie de communiquer sur sa passion pour la ferme, ses vaches limousines, sa vie en plein air.

En classe de première au lycée agricole de Naves, elle compte déjà 3 000 abonnés sur son compte Instagram (manonandcows). Aujourd’hui, 24 300 followers suivent les aventures quotidiennes de l’exploitation familiale de 85 ha, 50 vaches et une production d’une centaine de génisses dites de Lyon et de Saint-Etienne.

« Je raconte les joies de notre métier, ses difficultés aussi, notre façon d’aimer et de procurer du bien-être à nos animaux, notre manière d’entretenir cette terre qui nous est chère…», poursuit la jeune femme de 20 ans qui prévoit de s’installer d’ici à quelques années.

« Au service d’une cause qui l’anime »

Elle reconduira volontiers cette première expérience au Sommet « au service d’une cause qui l’anime ». Les quatre journées de salon ont été riches en émotions. Le plateau TV du vendredi soir avec deux autres jeunes influenceurs et les responsables du salon a été particulièrement intimidant pour la jeune éleveuse, qui a gagné 400 abonnés en quelques jours.

« Je suis fan de mon père qui m’a transmis son savoir-faire. Nous allons de l’avant. Je rêvais de présenter des animaux en concours : il a fait inscrire le troupeau au herd-book », sourit Manon. Obus, un taureau de cinq ans de leur élevage, a ainsi été classé troisième en qualité bouchère au Concours national limousin à Clermont-Ferrand.

Vive, joyeuse, Manon s’avoue « non stressée, heureuse au quotidien de se lever à la pointe du jour, de parler à ses vaches, de ne pas vivre enfermée… » Elle souhaite développer à l’avenir des vidéos sur YouTube en venant de s’équiper d’une caméra et d’un petit drone. Nul doute que ses partages sur les réseaux fassent des émules !